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Libération

En Inde, séisme meurtrier dans les contreforts de l'Himalaya. Le bilan pourrait atteindre plusieurs centaines de morts.

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publié le 30 mars 1999 à 0h21

Pendant plus de quarante secondes très tôt hier matin, la terre a

tremblé comme jamais depuis le début du siècle dans les contreforts de l'Himalaya, au nord de l'Inde, dans une région reculée proche des frontières chinoise et népalaise. Bien que provisoire, le bilan, après ce séisme d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle ouverte de Richter suivi de plus de vingt répliques, est d'ores et déjà très lourd: au moins 91 morts ­ mais certains responsables n'hésitent pas à envisager un bilan définitif de plusieurs centaines de victimes ­ et des centaines de blessés. Les dégâts considérables ont amené le premier ministre à parler de «destructions massives».

Provoquant d'énormes glissements de terrain, ce tremblement de terre qui survient dans l'une des zones sismiques les plus actives de la planète a détruit à 90% le district de Chomali, là où ont été retrouvées la plupart des victimes, non loin de l'épicentre du séisme dans les collines de Kumaon, dans le nord de l'Uttar Pradesh.

Les grandes villes du nord de l'Inde ont ressenti les secousses, notamment New Delhi, la capitale, à 300 km au sud-est, où les immeubles ont tremblé et se sont parfois fissurés, et où les habitants de plusieurs quartiers sont descendus dans les rues, paniqués. Dans le nord du pays, des dizaines de milliers de personnes ont passé le reste de la nuit dehors redoutant une réplique plus importante. Des équipes de secours, notamment de l'armée, tentaient d'atteindre de nombreux villages mais leur avance était ralent