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Libération

Le président Khatami repousse sa visite en France. L'Elysée refuse de bannir le vin comme l'exige Téhéran.

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publié le 30 mars 1999 à 0h21

C'est officiel: Téhéran a annoncé le report sine die de la visite en

France ­ prévue pour le 12 avril ­ du président Mohammed Khatami, faute d'avoir obtenu des dirigeants français que des boissons alcoolisées ne soient pas servies lors des réceptions officielles (Libération du 29 mars). Certes, la présidence iranienne, dans son communiqué, ne mentionne pas explicitement ce point mais laisse entendre que le désaccord porte bien sur les «critères islamiques», un terme qui, dans la terminologie officielle du régime, désigne généralement soit les boissons alcoolisées, soit la tenue des femmes lors des déplacements officiels à l'étranger. «Les critères islamiques sont clairs et habituellement respectés lors des visites [à l'étranger] du président Khatami en sa qualité de chef d'Etat iranien et président en exercice de l'Organisation de la conférence islamique. Cela a été signifié aux responsables français, et le voyage ne pourra donc pas avoir lieu à la date prévue faute d'accord à ce sujet entre les deux parties», précise le communiqué de la présidence iranienne. Le déplacement en France de Khatami, le premier d'un chef d'Etat iranien depuis la révolution islamique, avait pourtant été préparé à l'occasion d'une visite, en février à Paris, du ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi. Il avait fait également l'objet de nombreuses réunions entre les diplomates des deux pays sans que ceux-ci parviennent à s'entendre sur les questions protocolaires. Téhéran exigeait q