Qui croquera le marché, estimé à 200 milliards de francs d'ici
quelques années, de l'observation de la Terre par des satellites dotés de caméras d'une résolution de l'ordre du mètre? Un marché qui va exploser avec la miniaturisation des technologies spatiales et l'irruption d'un flot géant d'images venues de l'Espace. Si l'on continue ainsi, l'unique gagnant sera américain avertit un rapport d'Eucosat European Control By Satellite publié aujourd'hui (1).
Outre-Atlantique, on s'apprête à lancer, cette année, des satellites privés dont la résolution d'un mètre bat à plate couture les dix mètres des satellites Spot français. Plus grave, indique le rapport, les Etats-Unis se sont dotés, en 1996, d'un organisme public, la National Imagery and Mapping Agency, qui vise à assurer une domination sans partage aux industriels américains. D'abord en imposant des standards techniques, informatiques notamment, de traitement de ces images, en abusant de leur position dominante. Déjà la société Spotimage, qui commercialise les images des Spot a dû s'y plier. Ensuite, en finançant de manière détournée les opérateurs de satellites. La Nima achète, en gros et à l'avance, les images futures. A coût de contrats dont le plus gros est estimé à 100 millions de dollars" «On peut craindre qu'en deux ou trois ans, ils verrouillent le marché», s'inquiète un responsable d'Eucosat.
Devant une offensive aussi déterminée, l'Europe n'a que quelques mois pour riposter, indique le rapport. «Le risque d'un re