Moscou de notre correspondant.
La mort. Le verdict, prévisible, est tombé hier. La mort pour celui qui l'avait infligée 52 fois, Anatoli Onoprienko, 39 ans, le plus «grand» tueur de l'histoire ukrainienne et l'un des tout premiers du siècle. Onoprienko a été reconnu coupable des 52 meurtres dont on l'accusait. Il les avait d'ailleurs admis, et, pis, revendiqués, dans des discours mêlant les forces astrales à Satan, parlant de robot, et de puissances supérieures dont il aurait été le macabre bras séculier.
Des meurtres atroces (couteau, hache, fusil de chasse), visant le plus souvent des familles entières habitant des maisons isolées. On compte une dizaine d'enfants parmi les victimes. Les premiers meurtres ont été accomplis en 1989 avec un complice, Sergueï Rogozine (condamné lui aussi). Puis, seul, Onoprienko a redoublé d'ardeur, multipliant les assassinats toujours au couteau, au marteau, au fusil de chasse dans les mois qui précédèrent son arrestation, à Jiromir (140 kilomètres à l'ouest de Kiev), en avril 1996. Le mobile des 52 crimes? Ce ne sont pas là des meurtres à motivation sexuelle comme ceux des 53 victimes du «boucher de Rostov-sur-le-Don», dépassant d'un cadavre le score d'Onoprienko, lequel s'est tout de même autoproclamé «meilleur tueur du monde».
«Homme normal». Pourquoi, alors, tant de meurtres? Le vol (il y en a eu), le viol de cadavres (il y en a eu) ne semblent pas être les motifs premiers. Alors quoi? Commencé à la fin novembre (Libération du 28 nove