Moins d'un an après ses tests de mai 1998, le Pakistan pourrait
bientôt signer le CTBT, le traité d'interdiction des essais nucléaires. Selon le ministre délégué aux Affaires étrangères, Muhammad Siddique Khan Kanju, qui clôturait hier une visite officielle de trois jours à Paris, Islamabad est «prêt à ratifier le document d'ici septembre». «Nous sommes très proches d'une conclusion», a-t-il assuré, «et nous n'avons aucun problème pour adhérer au CTBT». Le Pakistan a toujours affirmé avoir procédé à ses tests nucléaires en réponse aux essais effectués par l'Inde une quinzaine de jours plus tôt, et «qui mettaient en péril sa souveraineté nationale». Depuis, les deux pays ont subi les sanctions économiques des Etats-Unis, qui se sont employés à les remettre dans le droit chemin de la non-prolifération nucléaire. En début d'année, un allégement des sanctions américaines fut analysé comme un «signal très positif» à Islamabad. Depuis, les négociations incessantes menées entre pakistanais et américains semblent avoir porté leurs fruits. «Nous ne voulions pas agir sous la pression», précise Muhammad Siddique Kahn Kanju, «désormais le climat est plus favorable. Nous avons seulement exprimé notre souhait que Washington mette fin à l'amendement Pressler, qui limite les ventes d'armes conventionnelles au Pakistan. Et cela est en voie de règlement». Ces «bonnes intentions» affichées par Islamabad sont aussi le résultat d'une amélioration des relations avec l'Inde, le «frère ennemi» dep