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Libération

Dalia Rabin, fille de""et candidate centriste. Elle est sixième sur la liste de Yitzhak Mordechaï.

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publié le 9 avril 1999 à 0h39

Tel-Aviv, envoyé spécial.

Dalia Rabin-Pelosoff a l'habitude des journalistes mais pas celle de répondre à leurs questions. En sixième place sur la liste centriste, elle sait qu'elle ne porte pas seulement les couleurs de son parti, mais aussi, qu'elle le veuille ou non, le message de paix d'un homme transformé en icône après sa mort brutale. Si Yitzhak Rabin n'avait pas été tué un jour de novembre 1995, son unique fille ne se serait sans doute pas lancée dans la bataille électorale. «Depuis, rien n'est plus pareil», explique-t-elle devant la presse étrangère.

Elle possède le regard triste et la timidité de son père. Elle défend son héritage, sans pour autant emprunter le même chemin. «J'ai décidé d'agir à ma façon. Je pense que je peux être plus utile là où je suis. Chez les travaillistes, je serais restée la fille de. Je ne voulais pas n'être qu'un symbole.» Sa mère, Leah, aurait préféré qu'elle demeure fidèle au Parti travailliste. En revanche, son frère Yuval et sa fille Noah approuvent son choix. Quant à son père? «Je ne crois pas qu'il" aurait imaginé que je fasse de la politique. C'est donc très difficile à dire.»

Yitzhak Rabin prenait soin de tenir sa famille loin des feux de la rampe. A sa mort, le public avait découvert une veuve inconsolée et vengeresse. Leah, sans attendre la fin du deuil, déclarait Netanyahou responsable du climat de haine qui avait rendu possible un tel acte. Elle n'excluait pas de jouer un rôle national. Elle s'est finalement contentée de veille