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Libération

Le président nigérien tué dans un coup d'Etat. Maïnassara avait pris le pouvoir par un putsch en 1996.

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publié le 10 avril 1999 à 0h39

Trois ans après avoir lui-même pris le pouvoir par la force, le

général-président Ibrahim Baré Maïnassara a trouvé la mort, hier matin, dans une embuscade à l'escadrille militaire de l'aéroport de Niamey. Selon des témoins, plusieurs membres de son entourage auraient été également tués, son garde du corps ayant été grièvement blessé. Apparemment, le chef de l'Etat et ses fidèles cherchaient à quitter la capitale pour se rendre à Filingue, une localité proche de la frontière malienne. Dans la matinée, avant l'interruption des communications avec l'étranger, des habitants à Niamey avaient signalé le déploiement de blindés autour de la présidence, des ministères de l'Intérieur et de la Défense, ainsi que de la radio-télévision nigérienne. Hier en début de soirée, interrompant brièvement les marches militaires diffusées depuis la mi-journée, le Premier ministre Ibrahim Assane Mayaki s'est adressé à la nation sans toutefois révéler l'identité des putschistes. Annonçant la dissolution du Parlement, l'interdiction «temporaire» des activités des partis politiques et la formation d'un gouvernement d'union nationale, il s'est borné à officialiser l'assassinat du Président en parlant d'un «accident malheureux ayant entraîné la subite disparition du chef de l'Etat à un moment particulièrement grave dans l'histoire de notre pays»"

La mort du général Baré, l'ancien chef d'état-major qui avait renversé, en janvier 1996, un président démocratiquement élu, Mahamane Ousmane, intervient au len