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Libération

Prodi en «Monsieur propre» européen. Le président de la Commission a martelé sa volonté de réforme devant les eurodéputés.

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publié le 14 avril 1999 à 0h43

Strasbourg, envoyé spécial.

«Je suis là pour vous garantir que mon objectif et celui de la future Commission européenne est d'entraîner l'Europe dans une grande période de réforme et de changement. Je le répète: une grande période de réforme et de changement.» Au cas où on ne l'aurait décidément pas compris, il enfonce à nouveau le clou: «Nous ne sommes pas ici pour conserver mais pour réformer.» Pour son premier discours, prononcé hier devant le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg, le président désigné de la Commission, l'Italien Romano Prodi, s'est donc posé en grand réformateur, celui par qui le ­ nécessaire ­ changement va arriver. L'ancien Premier ministre démocrate-chrétien, qui a réussi l'improbable exploit de qualifier son pays pour l'euro, a promis avec force de mettre la même détermination à rénover l'image politique d'une Union encore secouée par la série d'«affaires» qui ont conduit l'exécutif communautaire présidé par Jacques Santer à démissionner le 16 mars. Pour Prodi; il n'est pas question que la crise actuelle marque un «point d'arrêt du processus d'intégration européen», bien au contraire: «Après la guerre des Balkans, l'Europe sera plus que jamais nécessaire»: «la Yougoslavie montre que le projet politique européen doit être accéléré s'il veut survivre». Mais pour cela, il faut redonner un but lisible à une communauté engluée dans une gestion quotidienne approximative et qui est absente dès lors qu'il s'agit de guerre et de paix, com