Rome, de notre correspondant.
Troisième volet d'un processus visant à imposer le système majoritaire et le bipolarisme afin de remédier à l'instabilité gouvernementale, le référendum auquel sont conviés dimanche les Italiens s'annonçait il y a encore quelques semaines comme une étape fondamentale pour propulser l'Italie politique dans la seconde République. Partisan de la suppression de l'élection à la proportionnelle de 25% des députés (les 75% restants étant élus au scrutin majoritaire à un tour), le comité pour le oui qui réunit sous l'égide du centriste Mario Segni les ténors des grands partis de droite (Alliance nationale, Forza Italia) et du centre gauche (DS de Massimo D'Alema, Démocrates de Romano Prodi et Antonio Di Pietro) a depuis des mois répété qu'il s'agissait d'une condition nécessaire pour moderniser la vie publique. Mais à l'approche du scrutin, si les sondages indiquent que le oui est certain de l'emporter, le quorum, fixé à 50% du corps électoral, est loin d'être garanti. Notamment car l'actualité des Balkans a détourné l'attention du pays. «Une crise comme celle-ci est au contraire un argument très fort pour aller voter, s'emploie pourtant à marteler Mario Segni, car on assiste à une très dangereuse fracture au sein de la majorité alors qu'une cohésion nationale serait souhaitable.» Le risque d'une participation insuffisante est également bien réel parce que le texte soumis aux électeurs est pour le moins abscons. Enfin, les bénéfices escomptés du référe