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Libération

Washington «déçu».

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publié le 17 avril 1999 à 0h47

La France officielle a mis fin vendredi à son silence en se disant

«préoccupée» par les circonstances de cette élection qu'elle «avait suivie avec espoir et attention». «Les autorités s'étaient engagées à plusieurs reprises à garantir des élections libres, transparentes et pluralistes», remarque le Quai d'Orsay en soulignant que «la campagne avait permis aux Algériens de débattre de l'avenir et de marquer leur attachement au processus de démocratisation engagé avec l'élection du président Zeroual en 1995». Paris n'évoque qu'avec une extrême prudence le retrait des six candidats, se bornant à «le relever». «La France, préoccupée par la situation ainsi créée, conclut le Quai d'Orsay, continue d'espérer que les aspirations à la démocratie du peuple algérien puissent s'exprimer dans un cadre pluraliste et réaffirme son attachement à l'approfondissement d'une relation d'amitié, de dialogue et de coopération entre les peuples français et algérien.»

Cette dernière phrase a déclenché les foudres d'Alger qui n'a, en revanche, pas bronché après trois déclarations américaines insistant sur la nécessité d'une élection libre. Hier encore, Washington se déclarait «déçu» du déroulement du scrutin et «déplorait les accusations de fraude et le retrait des six candidats». Ce scrutin «aurait pu représenter un grand pas en avant vers la démocratie et les réformes politiques», a souligné le Département d'Etat, en mettant en cause le taux de participation officiel et en déplorant que les autorités