Londres de notre correspondant
Au lendemain de l'explosion d'un engin artisanal dans un quartier populaire et multiethnique de Londres, la police britannique a lancé hier une vaste enquête pour retrouver le ou les auteurs de cet attentat non revendiqué. La bombe, qui a fait 39 blessés dont 4 dans un état grave, a éclaté samedi à 17h20 (heure locale) dans une rue commerçante de Brixton, un quartier très mélangé de Londres où vit une importante communauté originaire des Caraïbes. Les témoins parlent d'«une explosion très violente dégageant une averse de flammes et de feux» au milieu d'une rue remplie de passants. La plupart des victimes ont été blessées par des clous qui entouraient la bombe, une méthode peu sophistiquée mais efficace pour faire un maximum de dégâts dans une foule. L'un des blessés les plus gravement atteints est un enfant de 23 mois qui a reçu une pointe dans le crâne. Deux autres adultes également touchés à la tête pourraient perdre la vue. La plupart des autres blessés ont pu regagner dimanche soir leur domicile.
«C'était un carnage. Les gens couraient dans toutes les directions, totalement secoués, j'ai vu un enfant avec un clou sortant de la joue et un garde du supermarché avec des blessures sérieuses à la tête, à la poitrine et aux jambes», a déclaré un ancien officier, Neall Whatley, l'un des premiers sur les lieux de l'attentat. Les vitres ont été brisées à plus de 30 mètres à la ronde, et, dimanche, le quartier présentait une image de totale désolation.