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Libération

L'Inde a les yeux tournés vers Sonia Gandhi.Elle pourrait succéder au Premier ministre démissionnaire.

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publié le 19 avril 1999 à 0h46

New Delhi de notre correspondante.

Il n'a suffi que d'une seule voix pour contraindre le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, et son gouvernement de coalition à prendre la porte de sortie. Le chef de gouvernement de la droite nationaliste du Bharatiya Janata Party (BJP) et ses alliés ont en effet perdu samedi la majorité au Parlement ­ 269 voix contre 270 pour l'opposition ­ à l'issue d'un vote de confiance qui a mis fin à deux semaines d'incertitude et de tractations politiques. Après treize mois d'exercice, Atal Behari Vajpayee doit donc céder sa place à un nouveau gouvernement, le cinquième en trois ans.

Grand écart. L'avenir immédiat dépend désormais de Sonia Gandhi, la veuve de Rajiv, d'origine italienne. L'héritière de la dynastie Gandhi (lire ci-dessous) et aujourd'hui présidente du Parti du Congrès s'est déclarée prête à «faire face à ses responsabilités». Mais on ne sait encore rien du profil du prochain gouvernement. Si son prédécesseur devait composer avec une vingtaine de partenaires au sein de l'ex-coalition, la situation de Sonia Gandhi et du Congrès n'est pas moins difficile. Celle qui est pressentie comme prochain Premier ministre de l'Inde va devoir, elle aussi, faire le grand écart entre les aspirations divergentes de ses alliés potentiels sans qui le Congrès ne dispose pas de majorité. Quel qu'il soit, le futur gouvernement risque d'avoir du mal à survivre durablement tant son assise au Parlement est fragile et les susceptibilités à ménager contrad