Littleton, une banlieue aisée de Denver (Colorado), a remplacé mardi le Kosovo sur les écrans des télévisions américaines quand (au moins) deux assaillants ont ouvert le feu sur les étudiants du lycée local, Columbine High School, avant d’en prendre un nombre indéterminé en otages dans la cafétéria de l’immense campus où 1 800 jeunes étudient. Le lycée a été aussitôt investi par plusieurs centaines de policiers, tandis que la plupart des lycéens s’enfuyaient dans une panique complète. Au fil des heures, des victimes plus ou moins gravement atteintes (21 au moins, dont plusieurs étaient dans un état désespéré) étaient acheminées vers les hôpitaux de la région. La police rapportait que plusieurs corps de victimes inanimées étaient visibles et que des coups de feu sporadiques étaient échangés entre les preneurs d’otage et les policiers. L’attaque a commencé au moment du déjeuner quand les assaillants, vêtus de longs manteaux noirs et de masques de ski, ont pénétré dans la cafétéria du lycée, armés de plusieurs fusils automatiques (y compris, selon certains témoins, d’un fusil-mitrailleur Uzi) et de bombes artisanales. Ils ont ouvert le feu, puis ont sillonné l’école, entrant dans la bibliothèque et des salles de classe pour y abattre d’autres élèves.

Selon certains témoignages ­ bien sûr sujets à caution ­ , les agresseurs seraient des élèves du lycée appartenant à un groupe de «marginaux» connu de leurs camarades sous le sobriquet de «la mafia des manteaux noirs». L'un d'entre