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Libération

La Maison d'Orient menacée de fermeture à Jérusalem. La tenue d'une réunion au QG de l'OLP a déplu à Netanyahou.

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publié le 23 avril 1999 à 0h25

Jérusalem, de notre correspondant.

Pour un leader nationaliste, il n'y a pas meilleur argument électoral que la défense de la «capitale éternelle du peuple juif». Fort de cet axiome, Benyamin Netanyahou a décidé hier de s'attaquer à la Maison d'Orient, le quartier général de l'OLP à Jérusalem-Est. Son ministre de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani, a été chargé d'émettre dans les prochains jours «des ordres de fermeture contre plusieurs institutions» situées dans cette vieille bâtisse ottomane. Il s'agit officiellement de représailles contre la venue, la veille, de diplomates étrangers dans ce haut lieu du nationalisme palestinien.

Fayçal Husseini, le chef de la Maison d'Orient, avait convié les consuls, mais aussi des ambassadeurs arabes accrédités à Gaza, à une conférence consacrée à la politique de confiscation des cartes de résidence des habitants palestiniens de Jérusalem. En trois ans, près de 2000 personnes ont reçu un ordre d'expulsion. Des participants parlent d'une rencontre «banale» comme il y en a eu souvent par le passé. Ce n'est pas l'avis de Netanyahou, qui dénonce une «provocation» et en veut pour preuve «l'invitation envoyée à des représentants de pays arabes à Gaza».

D'habitude, ce type de réunion ne s'adresse qu'aux diplomates en poste dans la Ville sainte et non à ceux accrédités auprès de l'Autorité palestinienne. «Fayçal Husseini, qui jusqu'à présent gardait le profil bas, a décidé de nous défier juste avant le scrutin. Sinon pourquoi aurait-il annon