Amsterdam, de notre correspondante.
L'écrasement du Boeing de la compagnie israélienne El Al, le 4 octobre 1992 sur deux immeubles d'un quartier résidentiel d'Amsterdam n'a pas seulement fait 43 morts. Les centaines de personnes de cette partie de la capitale qui se sont plaintes ces dernières années de troubles divers sont elles aussi des victimes indirectes du crash. Après sept ans de combat, elles viennent d'obtenir une reconnaissance partielle de leur cause dans un rapport du parlement néerlandais réalisé après six mois d'enquête. «Il y a une relation directe entre les troubles de la santé et la catastrophe du Bijlmermeer (nom du quartier d'Amsterdam)», établit le document. Depuis des années, de nombreux habitants et des secouristes se plaignaient de fatigue, maux de tête, troubles du sommeil, difficultés de respiration et défaillance du système immunitaire. Certaines personnes ont, depuis, complètement arrêté de travailler. Plusieurs se sont regroupées au sein d'une association. Elles accusent El Al d'avoir transporté secrètement des substances toxiques, notamment du diméthyl méthylphosphonate, produit entrant dans la composition du gaz sarin (lire ci-dessous). Pendant toutes ces années, le gouvernement néerlandais les a traitées par le mépris. Le rapport estime qu'il est «incompréhensible que le sujet n'ai pas été une seule fois discuté en profondeur au Conseil des ministres». Le premier ministre Wim Kok et ses deux vice-Premiers ministres, Anne-Marie Jorritsma et Els