New Delhi, de notre correspondante.
Mission de plus en plus impossible pour Sonia Gandhi, Premier ministre potentiel de l'Inde: la présidente du parti du Congrès n'avait pas réussi, hier soir, à obtenir le soutien d'un nombre suffisant de députés alliés pour permettre à son parti de former un gouvernement de rechange à celui conduit par la droite nationaliste du BJP, tombé à une voix près, à l'issue du vote de confiance au Parlement, le 17 avril dernier. Le Congrès, ne disposant que de 140 sièges sur les 545 de la Chambre, doit courtiser les voix d'une multitude de petits et moyens partis.
L'héritière de la dynastie Nehru-Gandhi s'était engagée mercredi à former un gouvernement viable dans un délai de quarante-huit heures et à présenter au président de la République, K. R. Narayanan, les 272 lettres de soutien requises pour s'assurer une majorité au Parlement. La veuve de Rajiv Gandhi, n'a pu, pour le moment, réunir que 233 de ces lettres. Pour la première fois, la présidente du Congrès a évoqué la possibilité de former un gouvernement de coalition alors que son parti était jusque-là favorable à un gouvernement minoritaire, soutenu de l'extérieur par ses alliés. Le président de la République semble lui avoir accordé un délai supplémentaire pour y parvenir. Toutefois, ses chances apparaissent de plus en plus minces. Hier, en effet, le parti socialiste Samajwadi, comptant 20 députés au Parlement, a refusé son soutien crucial à quelque parti que ce soit en vue de la formation d'