Une semaine après l'attentat de Brixton, une autre explosion s'est
produite samedi, à Brick Lane, dans l'est de Londres, où réside une importante communauté du Bangladesh. Les deux actes terroristes ont été revendiqués par plusieurs groupes d'extrême droite, dont Combat 18.
La fumée se dissipe à peine dans la rue de Brick Lane. Emdad, 71 ans, regarde sa montre. Les aiguilles indiquent 21 heures. Habituellement, le samedi soir, les restaurants bangladais affichent complet et les clients prennent leur mal en patience en buvant un café au bar de son neveu. Mais pas ce samedi. Emdad parle dans sa barbe tout en regardant les coupures sur ses bras dues aux éclats de verre. «Je rentrais chez moi. J'ai entendu un bruit sourd. Puis je me suis retourné. Il y avait de la fumée. J'ai eu peur, j'ai couru et soudain j'ai vu le sang sur mes bras.» Il est 17 h 50 environ samedi, lorsqu'un homme circulant à pied dans Brick Lane repère un sac de sport au milieu du trottoir. Intrigué, il court placer le paquet dans le coffre de sa voiture. Deux minutes plus tard, une violente explosion désagrège entièrement la Volvo. Les vitrines de la rue sont soufflées. Cinq personnes quatre hommes et une femme sont transférées en urgence au King's College Hospital. A l'heure de l'explosion, une centaine de personnes traversaient Brick Lane pour se rendre a la mosquée Jamme Massid. Vers 20 heures, Scotland Yard a enregistré un coup de téléphone anonyme. L'interlocuteur a revendiqué l'attentat, au nom de