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Libération

L'Europe sanctionne mollement la Serbie. A Belgrade, l'ex-opposant Draskovic prend ses distances.

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publié le 27 avril 1999 à 0h28

Les Occidentaux veulent maintenir la pression militaire sur Belgrade

­ où sont apparues les premières failles au sein de la coalition au pouvoir ­, tout en intensifiant les contacts diplomatiques avec les Russes. Le secrétaire d'Etat adjoint américain Strobe Talbott est arrivé hier à Moscou pour y rencontrer le représentant spécial du président russe pour la Yougoslavie, Viktor Tchernomyrdine. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan devrait arriver dans la capitale russe mercredi, dans le cadre de ses efforts de paix pour le Kosovo, mais un haut diplomate onusien reconnaissait lui-même: «Le scénario, ce n'est pas nous qui l'écrivons.»

Réunis à Luxembourg lundi, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé de renforcer leurs sanctions contre Belgrade, notamment en interdisant de visas le président yougoslave Slobodan Milosevic, sa famille et ses ministres. D'autres mesures prévoient l'extension du gel des avoirs de l'Etat yougoslave à l'étranger aux personnes associées au président Milosevic et aux entreprises contrôlées ou agissant pour le compte de la Yougoslavie. Les membres de l'Union européenne sont par ailleurs invités à «ne pas encourager» la participation de sportifs yougoslaves à des compétitions ayant lieu sur leur territoire.

Sans contrôle. Enfin, les Quinze ont entériné l'interdiction de vente de pétrole à la République fédérale de Yougoslavie (RFY) décrétée la semaine dernière, mais sans prévoir aucun organisme de contrôle et donc aucune mesure contr