Menu
Libération

Kabila tend la main à l'opposition. Les rebelles refusent le débat national proposé par le leader congolais.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 avril 1999 à 0h29

Suivant les brisées de feu le maréchal Mobutu, qui avait instauré le

«parti-Etat» au Zaïre, Laurent-Désiré Kabila vient de jeter les bases d'une Jamahiriya tropicale en érigeant des «comités de pouvoir populaire» en «organes exerçant directement la gestion de la chose publique à chaque échelon de l'Etat». A la fois courroie de transmission du gouvernement, «gigantesque mouvement national patriotique» et «direction politique par rapport à l'administration qui n'est qu'un service technique», ces comités de base ont tenu leur congrès constitutif à Kinshasa. A présent qu'ils occupent l'espace normalement dévolu aux partis politiques, de facto toujours interdits, Laurent-Désiré Kabila, depuis mais 1997 président autoproclamé de la nouvelle République démocratique du Congo, propose à l'opposition un «grand débat national sur la légitimité du pouvoir»" Sans grande surprise, l'offre a été rejetée hier par les rebelles combattant le régime les armes à la main. Au nom du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le mouvement soutenu par le Rwanda qui occupe plus d'un tiers du pays, Wamba di Wamba a dénoncé une «perte de temps», refusant de cautionner un «cirque» auquel ont été conviés 257 opposants choisis par le pouvoir en place. Déjà auparavant, le leader d'un autre mouvement rebelle, allié à l'Ouganda et implanté dans le nord-ouest du pays, avait exclu toute participation. «Pour moi, la lutte continue», avait déclaré Jean-Pierre Bemba. Il est donc plus que douteux que le «g