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Libération

L'«effet Diana» après la mort de Jill Dando à Londres. La presse se déchaîne autour du meurtre de la star de la BBC.

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publié le 28 avril 1999 à 0h29

Londres, intérim.

Jill Dando comme Diana? Sitôt connu l'assassinat mystérieux, lundi, de l'une des plus célèbres présentatrices de la BBC, toutes les chaînes de télévision ont bousculé leurs programmes pour lui consacrer des émissions spéciales, les quotidiens ont doublé leur tirage... Une couverture médiatique semblable à celle de la mort d'un membre de la famille royale.

Il est 13 h 30 sur la radio BBC1. Le journal vient de s'achever. L'animateur reprend l'antenne pour lire les messages de sympathie qui arrivent par milliers. Depuis vingt-quatre heures, les télévisions et les grands journaux ont ouvert tout spécialement des standards téléphoniques pour recueillir le sentiment de l'opinion publique sur la mort de Jill Dando, dont ils comparaient souvent la beauté à celle de la princesse de Galles. Les sites Internet du service public ont été pris d'assaut. Du personnel supplémentaire a été engagé pour répondre à la demande. De fait, les éditorialistes des grands quotidiens n'ont pas manqué de faire le lien entre les destins tragiques des deux femmes. Partout, à la une, s'étale la même photo. Celle d'un visage au sourire angélique et aux grands yeux clairs. La pose est «dianesque». La ressemblance, troublante.

Moyens considérables. Quelques heures seulement après le drame, dix-neuf journalistes du Sun, le tabloïd le plus lu en Grande-Bretagne, étaient dépêchés sur place pour interroger les voisins. Le Daily Mirror a lui aussi déployé des moyens considérables. Dix-sept reporter