Un bombardement de l'Otan semble avoir mal tourné vendredi en fin de
matinée à Nis, une ville importante du sud-est de la Serbie. Selon les médecins de l'hôpital municipal, au moins 15 personnes auraient trouvé la mort et 70 autres auraient été blessées, dont 50 grièvement.
Des bombes seraient tombées au centre-ville, à proximité du marché, du centre clinique et de l'université. Des éclats de bombes à fragmentation ainsi que des engins non explosés des tubes jaunes dotés d'un petit parachute jonchaient le sol.
A Bruxelles, l'Alliance a indiqué que ses avions visaient l'aéroport de la ville ainsi qu'un relais radio. Toutefois, une enquête a été ouverte afin de «vérifier» les informations serbes. «Si une erreur a été commise, nous le dirons», a assuré le général Walter Jertz, porte-parole de l'Otan. Depuis le début des frappes, l'Alliance a reconnu six «bavures».
Les dommages civils augmentent car les frappes s'intensifient. Le taux d'échec des tirs d'armes guidées est d'environ un pour mille. Mais le Pentagone a reconnu que les bombardiers lourds B-52 larguaient des bombes non guidées sur certains objectifs.
Au 44e jour de frappes, l'Otan renforce encore ses moyens aériens: 916 avions, à 70% américains, participent actuellement à la campagne aérienne. Le ministre français de la Défense, Alain Richard, a annoncé vendredi l'envoi de 22 avions de combat (Jaguar, Mirage F1CT, Mirage 2000D et Super-Etendard) supplémentaires dans la région. Au total, une centaine d'avions français s