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Libération

GUERRE AU KOSOVO. L'accord de Bonn précisé.Les leaders occidentaux insistent sur les conditions imprescriptibles.

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publié le 8 mai 1999 à 0h55

Au lendemain de l'accord entre la Russie et les sept pays les plus

industrialisés (le G8) sur le déploiement d'une force internationale au Kosovo, les principaux leaders occidentaux ont tenu, vendredi, à préciser la nature exacte de la force prévue. A Belgrade, Slobodan Milosevic a comme à son habitude manifesté un semblant d'ouverture en acceptant une mission humanitaire de l'ONU sur son territoire, avant d'être montré du doigt par trois partis serbes d'opposition (le Parti démocrate de l'ancien maire de Belgrade Zoran Djindjic, l'Alliance civique et la Social Démocratie de l'ancien général Vuk Obradovic) qui n'ont pas hésité à lui faire porter la responsabilité de la guerre. De son côté, l'UCK, l'armée de libération du Kosovo, réservait un accueil mitigé à l'accord du G8, son porte-parole dans la ville de Kukës «saluant» fortement le texte, tandis que son représentant à Tirana le rejetait vigoureusement.

«Comme en Bosnie.» Aux Etats-Unis, Bill Clinton a estimé que la mise en place d'un «système comme en Bosnie» serait une des meilleures solutions au Kosovo, c'est-à-dire avec «l'Otan comme principale composante des forces, et une participation russe et ukrainienne», tandis qu'en France Jacques Chirac et Gerhard Schröder ne disaient pas autre chose. «N'étant pas diplomate», le président français a décrit vendredi en termes peu policés cette «présence internationale efficace, civile et de sécurité» prévue par le G8 au Kosovo: «Cela veut dire une force militaire», à laquelle pa