Washington de notre correspondant
Trois semaines après la tragédie de Littleton, Bill Clinton convoque, aujourd'hui à la Maison Blanche, éducateurs, responsables religieux, fabricants d'armes et représentants de l'industrie du spectacle pour débattre du grand sujet de l'heure: «Les jeunes et la violence». Six fusillades dans des écoles en dix-huit mois ont fait de la violence juvénile et de la législation sur les armes à feu l'un des thèmes dominants de la campagne électorale de l'an 2000. Hillary Clinton et Al Gore, le vice-président et dauphin désigné de Clinton, ont pris la tête de la «croisade contre la violence». Hillary s'en est pris à «la violence de la télé, des films, des jeux vidéo et de la musique, qui désensibilisent nos enfants à cette violence». Elle a appelé les électeurs à se mobiliser pour pousser les politiciens à «résister au lobby des armes». Elizabeth Dole, candidate à l'investiture républicaine, s'est elle aussi prononcée pour des mesures de restriction des ventes d'armes. Deux associations de tir sportif et des fabricants d'armes qui se disent prêts à soutenir certaines des mesures proposées par Clinton pour limiter l'accès des armes aux adolescents ont même accepté son invitation à la Maison Blanche.
Totems. Les grands noms d'Hollywood ont, en revanche, refusé de participer à l'événement, de peur de se retrouver en position d'accusés. Clinton n'a pas non plus invité les représentants de la National Rifle Association (NRA). La «guerre des cultures»,