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Libération

Feux croisés contre Schröder.La politique économique du chancelier a déchaîné la presse.

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publié le 11 mai 1999 à 0h57

Bonn de notre correspondante

La «seconde chance» de Gerhard Schröder aura été encore plus fugace que la première. La démission de son encombrant tuteur Oskar Lafontaine, le 11 mars, avait offert à sa coalition «rouge-verte» l'espoir d'un nouveau départ. Deux mois plus tard, le conflit au Kosovo suffisant de moins en moins à faire diversion, Schröder se retrouve la cible de très violentes attaques contre les incohérences de sa politique économique.

La presse allemande, connue pour sa férocité longtemps exercée contre Helmut Kohl, se déchaîne avec le même appétit destructeur contre son successeur. «La liste d'horreurs de Bonn», titrait ce dimanche le quotidien populaire Bild am Sonntag (BamS), annonçant que le gouvernement allait sabrer les retraites des veuves, hausser la TVA de 3%, raugmenter le litre d'essence de 6 pfennigs (20 centimes), etc. Tous projets qui ne sont qu'à l'étude et non adoptés encore, mais qui servent de prétexte à semer la panique. Comme si les problèmes politiques n'y suffisaient pas encore, le BamS ajoute, photos à l'appui, que le chancelier est en train de perdre ses cheveux. Schröder le beau gosse, qui a si bien joué de son visage télégénique durant la campagne électorale, serait en train de développer une calvitie, informe le BamS.

Le problème principal du gouvernement est de concevoir une politique économique honorant sa promesse de réduire le chômage, sans se laisser impressionner par les lobbies divers et variés qui hurlent dès que leurs intérêts so