Jérusalem de notre correspondant
La Maison d'Orient, défendue depuis plusieurs jours par des dizaines de Palestiniens, ne sera pas un enjeu de campagne. Au moins pour le moment. Ainsi en ont décidé hier les juges de la Cour suprême. Benyamin Netanyahou devra attendre le lendemain du premier tour avant de fermer le siège de l'OLP à Jérusalem-Est. Saisie par une association locale, Ir Shalem, la plus haute instance juridique israélienne a donné l'injonction au gouvernement de surseoir sa décision jusqu'au 18 mai.
La veille, Benyamin Netanyahou avait ordonné à son ministre de la Sécurité, Avigdor Kahalani, d'aller apposer les scellés sur trois bureaux situés à la Maison d'Orient. Premier visé: Fayçal Husseini, le principal dirigeant de l'OLP à Jérusalem. Pour éviter la fermeture, il devait s'engager par écrit à ne plus mener d'«activités politiques» dans le bâtiment et à respecter la loi, autant dire reconnaître l'annexion de la partie orientale de la ville par l'Etat hébreu.
Pour les mêmes raisons, Fayçal Husseini ne pouvait se tourner vers la justice sans entériner du même coup l'occupation israélienne. Des pacifistes israéliens se sont chargés de saisir la Cour suprême. Leur avocat a dénoncé hier à la barre une «manoeuvre électoraliste» et mis en garde contre une «grave atteinte à l'ordre public» en plein scrutin. Leur requête a été partiellement entendue. L'affaire sera rediscutée sur le fond dans une semaine. D'ici là, tout est possible. A en croire les sondages qui donnent