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Libération

Les partis italiens négocient un chef d'Etat. Ciampi, l'ex-président du Conseil, favori du scrutin indirect.

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publié le 13 mai 1999 à 0h58

Rome de notre correspondant

Officiellement, il n'y a qu'elle. Emma Bonino est l'unique candidate à la présidence de la République italienne dont l'élection débute ce matin au Parlement. L'actuelle commissaire européenne à l'aide humanitaire qui fait campagne sur le thème «l'homme qu'il vous faut au Quirinal» est même plébiscitée dans un sondage publié hier, alors que 75% des Italiens assurent qu'ils seraient satisfaits de sa désignation. Mais paradoxe: tandis que tous les autres postulants potentiels à la succession d'Oscar Luigi Scalfaro ont publiquement dit qu'ils n'étaient pas candidats, la seule aspirante déclarée est, sauf surprise, écartée de la course faute de soutiens suffisants au sein du Parlement. Tractations politiciennes. Car l'échec, l'an dernier, de la tentative de réforme constitutionnelle qui devait en principe instaurer l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel a redonné la parole aux partis et refait la part belle aux tractations politiciennes. Comme d'habitude, le Président sera donc désigné par les 1 010 grands électeurs italiens: 942 parlementaires, dix sénateurs à vie et 58 délégués régionaux. Lors des trois premiers scrutins l'élection nécessite le vote des deux tiers de l'assemblée. A partir du quatrième tour, seule la majorité simple est requise. Deux présidents seulement ont été élus au premier tour, Giovanni Leone ayant dû attendre le 23e scrutin pour s'installer au Quirinal" L'actuel locataire a été pour sa part désigné au 16e scrutin en