Benyamin Netanyahou doit partir, pour deux raisons: c'est un mauvais chef et il nous conduit dans la mauvaise direction. Pendant les trois ans de son règne, Netanyahou n'a cessé de provoquer des collisions frontales: parfois parce qu'il souhaitait de telles collisions, y prenait du plaisir et espérait en tirer un profit comme la percée du tunnel du mur des Lamentations ou la tentative douteuse de nommer un procureur d'Etat ou simplement parce que, n'ayant pas réalisé les conséquences de ses actes, quand il s'en est aperçu, il a pris peur et a regretté.
Netanyahou est comme un adolescent assez simple qui va «chercher des noises» pour faire étalage de sa force. «J'adore gagner», a-t-il déclaré dans une interview après son élection. Et, en effet, ses déboires, qui l'ont affecté presque chaque semaine, proviennent d'une envie puissante de se battre pour le pouvoir, de provoquer des situations irrationnelles de conflit, de se retrouver sans cesse au centre de quelque tempête scandaleuse.
A la différence de la vision infantile des rois et des puissants qu'on rencontre dans les livres et les films médiocres, le but d'un leader éclairé n'est pas d'amuser et d'exciter les acteurs et les spectateurs comme dans quelque cirque romain. Au contraire: un gouvernement sage recherchera le calme, évitera les conflits, aplanira les divergences, trouvera l'équilibre entre des désirs antagoniques. Un leader avisé agira pour le bonheur, le profit et la sécurité de ses concitoyens, non pour la j