Madrid de notre correspondant
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a toutes les peines du monde à mettre de l'ordre dans ses rangs. Depuis la démission, vendredi, de son leader Josep Borrell, les instances dirigeantes offrent l'image d'une belle pagaille et d'une irrésolution quant à la nomination d'un nouveau secrétaire général. Hier, le numéro 2 du PSOE, Joaquin Almunia, a écarté l'organisation de primaires et rappelé que le prochain rendez-vous pour réorganiser le Parti correspond au prochain congrès d'octobre 2000.
Le départ soudain de Josep Borrell, un brillant intellectuel catalan qui n'aura toutefois pas su souder la base du parti ni fédérer les baronnies socialistes, survient, en tout cas, au plus mauvais moment pour le PSOE, au pouvoir entre 1982 et 1996. Certes Borrell, nommé en avril 1998 et qui a officiellement jeté l'éponge en raison de sa «proximité personnelle» avec Huguet et Aguiar, hommes d'affaires soupçonnés de fraudes alors que l'intéressé était secrétaire d'Etat aux finances, est parti la tête haute et son geste a pu donner un certain crédit moral au PSOE.
Pour autant, son départ ne résout pas grand-chose des ennuis de sa formation qui, depuis l'accession au pouvoir de José-Maria Aznar (Parti populaire, droite), en 1996, n'a pas su construire d'opposition crédible ni proposer de programme structuré. Surtout, la zizanie qui semble prévaloir depuis le départ de Borrell augure au plus mal de l'issue du scrutin du 13 juin qui, en Espagne, recouvre les é