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Libération

GUERRE AU KOSOVO. Agir avant l'arrivée de l'hiver dans les BalkansSi une action terrestre doit avoir lieu, elle ne pourra pas débuter après le mois d'août.

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publié le 18 mai 1999 à 1h04

Au 54e jour de la campagne aérienne, l'offensive terrestre fait un

retour dans les réflexions des diplomates et des militaires de l'Otan, qui aimeraient bien en finir avant les premières neiges. La guerre a beau être high-tech en diable, la météo impose son tempo aux opérations. Ainsi, la plupart des raids aériens d'hier ont été annulés «en raison du mauvais temps». Et les stratèges planchent déjà sur l'arrivée de l'hiver dans les Balkans, fin octobre.

Le problème est simple: si une action terrestre doit avoir lieu, elle ne pourra pas débuter après le mois d'août. Or il faudrait près de trois mois pour réunir les troupes aux portes du Kosovo. Le coup de sifflet doit donc être donné au plus tard début juin. Le temps presse, et les esprits s'échauffent alors que les frappes aériennes montrent leurs limites.

«Bon choix». 7 793 missions de bombardements sur la Yougoslavie n'ont pas fait plier Milosevic. Les frappes vont donc «s'intensifier», répètent chaque jour les responsables de l'Otan, comme l'a encore fait ce week-end le général Wesley Clark. Mais, près de deux mois après le début de la campagne aérienne, le nombre d'avions de Force alliée (916) reste inférieur à celui des appareils engagés contre l'Irak au premier jour de la guerre du Golfe. La multiplication des «erreurs», comme l'ambassade de Chine à Belgrade ou les morts de Korisa, risque aujourd'hui d'aliéner les opinions publiques. Dans le Washington Post, les chefs de la diplomatie américaine et britannique, Madeleine