Bruxelles (UE), de notre correspondant
Alors que le traité d'Amsterdam n'est entré en vigueur que depuis le 1er mai, les Quinze veulent déjà remettre l'ouvrage sur le métier. Hier, à Bruxelles, les ministres des affaires étrangères ont, en effet, décidé de lancer une nouvelle négociation d'ici à la fin de l'année afin de réformer les institutions communautaires et de charger les représentants des Parlements de négocier une «charte des droits fondamentaux», avant l'élargissement à l'est.
Ce nouveau round de négociations devrait être officialisé par les chefs d'Etat et de gouvernement à Cologne, les 3 et 4 juin. En fait, il s'agit d'essayer de réussir ce que les Quinze n'ont pu faire lors du sommet d'Amsterdam, en juin 1997: Helmut Kohl, surtout préoccupé par les élections de septembre 1998, avait refusé toute réforme en profondeur du mode de fonctionnement des institutions européennes, au risque de bloquer le fonctionnement d'une Union élargie.
Furieuses de ce blocage, la France, la Belgique et l'Italie ont annexé au traité d'Amsterdam une déclaration exigeant qu'une nouvelle conférence intergouvernementale (CIG) soit organisée avant toute nouvelle adhésion. La victoire de Gerhard Schröder ayant fait sauter le verrou allemand, tout le monde a, désormais, pris conscience des risques de blocage de la mécanique communautaire. Si les chefs de la diplomatie sont unanimes pour réclamer des négociations les plus brèves possibles (elles devraient commencer en janvier 2000 et se termine