New Delhi, de notre correspondante
Depuis hier et l'annonce surprise de la démission de Sonia Gandhi de la présidence du Congrès, les membres de son parti campent dans une attente funèbre devant le 10 Janpath, à New Delhi, lieu de résidence de Sonia Gandhi. A l'intérieur, «Madame» comme ils l'appellent, campe aussi, mais sur ses positions et reste sourde à leurs prières incessantes de retour aux commandes du parti qu'elle présidait depuis un an et demi. Ce week-end, trois vétérans du Congrès ont demandé par écrit à leur présidente de renoncer à briguer le poste de Premier ministre en raison de ses origines étrangères. Ce sont les adversaires politiques de Sonia Gandhi, ceux de la droite nationaliste du BJP et leurs alliés, qui avaient les premiers lancé les hostilités sur la légitimité de la candidature d'une Indienne «d'origine étrangère» à l'un des plus hauts postes de l'Etat, brandissant le spectre d'une menace à la sécurité nationale. Depuis, le comité du Congrès arejeté la demande des trois «dissidents» et dans la foulée la lettre de démission de leur présidente. Dans cette lettre, Sonia Gandhi déclarait, visiblement touchée au vif, qu'elle continuerait de servir le parti en tant que simple membre actif: «Bien que née à l'étranger, j'ai choisi l'Inde pour pays. Je suis indienne et le resterai jusqu'à mon dernier souffle.» Italienne de naissance, Sonia, veuve de Rajiv Gandhi, a adopté la nationalité indienne il y a une quinzaine d'années. Rien ne l'empêche légalement de