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Libération

«Meilleurs voeux» d'Arafat à Barak.A Gaza, on se demande comment va réagir le Hamas.

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publié le 19 mai 1999 à 1h05

Gaza envoyé spécial

C'est avec un large sourire, un sourire qu'on ne lui connaissait plus, que Yasser Arafat a accueilli la victoire d'Ehud Barak. Pendant toute la campagne électorale, il avait observé une stricte réserve pour ne pas donner des arguments à un Netanyahou toujours prêt à le dénoncer comme un allié de son adversaire travailliste. Le jour du scrutin, il s'était laissé aller quand même à appeler les Israéliens à «élire la paix». Hier, le chef de l'Autorité palestinienne a pu exprimer sa satisfaction devant des journalistes: «Je transmets mes meilleurs voeux à M. Barak.» Dans le camp palestinien, personne ne s'attend à ce que les négociations sur le processus de paix soient aisées. On sait que le nouveau Premier ministre israélien est plus un faucon qu'une colombe. Saeb Erekat, qui dirige les négociateurs palestiniens, l'a reconnu: «Il ne faut pas s'attendre à une partie facile, mais il y a une différence entre un rude négociateur et un non-négociateur.»

«Mosquées sous contrôle». A Gaza, il y a un camp des optimistes. Iyad Sarraj, intellectuel palestinien et défenseur des droits de l'homme, en fait partie. «Je le suis, optimiste, pour deux raisons. La première est que l'opinion publique israélienne est aujourd'hui davantage prête à accepter un Etat palestinien. La seconde, c'est qu'Arafat a compris la leçon. Si, au début, il a adressé un message à la fois de paix et de guerre au gouvernement israélien, il s'est tenu ensuite au seul message de paix, ne donnant plus d