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Libération

GUERRE AU KOSOVO : La détermination guerrière des Français faiblit. 49% des sondés souhaitent des négociations immédiates avec Milosevic.

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publié le 20 mai 1999 à 1h06

La détermination de l'opinion publique française en faveur de la

guerre telle qu'elle est menée continue de faiblir, même si l'engagement de la France aux côtés de l'Otan reste approuvé dans son principe à une très large majorité.

Selon le sondage Ifop-Libération (1) que nous publions aujourd'hui et qui a été réalisé le jour où l'on a appris le massacre de Korisa, attribué par les Serbes à un bombardement de l'Otan, ce sont surtout les sympathisants de gauche qui «décrochent». Si les Français sont très exactement partagés entre ceux qui pensent qu'il faut poursuivre l'intervention militaire tant que les Serbes n'ont pas accepté les cinq conditions posées par l'Otan et ceux qui estiment qu'il faut cesser les bombardements et engager immédiatement les négociations avec Milosevic (49% contre 49%), c'est à gauche que l'on trouve une majorité de partisans de la diplomatie (53-45) et, à droite, une majorité de partisans de la manière forte (54-45).

Mais l'évolution, depuis l'enquête réalisée par l'Ifop le 19 avril, indique que c'est un renversement général d'opinion qui s'est produit puisque les raids aériens étaient soutenus à 56% contre 42% qui voulaient déjà recourir à des négociations sans conditions.

Solde belliciste à zéro On passe donc d'un solde belliciste positif de 14 points à zéro, en moins d'un mois. Une tendance qui affecte l'ensemble des sondés puisqu'elle est de 5 points à gauche et" 12 à droite. Dans ce camp-là, on partait simplement de plus haut.

Ce «mouvement» de l'op