Les Occidentaux restent circonspects vis-à-vis des offres de
Slobodan Milosevic mais laissent la porte entrouverte. Une activité diplomatique intense s'est déployée hier à travers l'Europe pour explorer les possibilités d'une solution négociée de la guerre du Kosovo. D'Helsinki à Belgrade en passant par Bonn et Bruxelles, émissaires, diplomates et ministres des Affaires étrangères tentaient de rapprocher les positions de l'Otan et de la Yougoslavie pour mettre fin au conflit, entré hier dans sa neuvième semaine. Viktor Tchernomyrdine, l'envoyé spécial du président russe Boris Eltsine, est arrivé dans l'après-midi à Belgrade, où il devait avoir des discussions avec Slobodan Milosevic. Le président finlandais Martti Ahtisaari, chargé par les Occidentaux d'une médiation au Kosovo, ne l'a pas accompagné dans la capitale serbe comme il en était question au début. Les Occidentaux ne veulent pas, au moins pour le moment, négocier directement avec le président yougoslave. Ils sont divisés. Ainsi, Londres et Paris voudraient éviter que des concessions soient faites pour une suspension ou un arrêt des bombardements. L'émissaire russe doit tenter de faire avancer le processus de paix sur la base des principes convenus le 6 mai par le G8, qui groupe les sept grandes puissances industrielles (Allemagne, Etats-Unis, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) et la Russie. Ces principes sont l'arrêt des violences au Kosovo, le retrait des forces yougoslaves de la province, le déploie