Menu
Libération

La droite israélienne ébranlée par la défaite.Les démissions succèdent aux exercices d'autocritique.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 mai 1999 à 1h06

Jérusalem de notre correspondant

Benny Begin fait ses adieux à la politique. A peine réélu, le champion du Grand Israël préfère démissionner de la Knesset plutôt que de continuer à parler dans le vide. «Je suis député depuis dix ans afin de me rendre utile, mais, si je vois qu'il n'y a plus personne à qui transmettre mon message, ma mission est compromise», a-t-il déclaré hier. Il avait quitté cet hiver le Likoud. Le parti fondé par son père, Menahem Begin, était devenu trop modéré à son goût. Sa liste d'Union nationale n'a finalement recueilli que trois sièges. A peine de quoi faire entendre sa voix.

Au lendemain du scrutin, le camp national (droite), réduit à 27 députés sur un total de 120, effectue son examen de conscience. Départs en cascade, repentir, autocritique" Quand ses leaders ne plaident pas coupables, ils se déchirent entre eux. C'est le cas au Parti national religieux, mais aussi à l'intérieur du mouvement colon. Pinhas Wallerstein a démissionné hier de la présidence du Conseil des implantations de Judée, Samarie et Gaza. Dans une lettre ouverte, le chef des colons reconnaît sa responsabilité dans la défaite. Son mouvement, en effet, a accéléré la fin du gouvernement de Netanyahou en le privant de majorité au Parlement.

Le Likoud, qui s'est donné provisoirement un nouveau chef, Ariel Sharon, a également entamé un vaste débat introspectif. Tzahi Hanegbi, l'ancien garde des Sceaux, connu autrefois pour la violence de ses libelles, a même demandé pardon à l'une de se