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Libération

Pays-Bas: le gouvernement tombeLa coalition au pouvoir n'a pas pu s'accorder sur l'instauration du référendum.

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publié le 20 mai 1999 à 1h06

Amsterdam

de notre correspondante En pleine guerre au Kosovo et à trois semaines des élections européennes, le gouvernement néerlandais vient de donner sa démission. Une crise provoquée par une discorde au sein de la coalition gouvernementale, en place depuis cinq ans et réélue l'an dernier, composée des partis opposés que sont les sociaux-démocrates et les libéraux, mais aussi de la petite formation des «libéraux de gauche» Démocrates 66 (D66). Ce parti est très engagé en faveur de la démocratie directe: or c'est sur le cheval de bataille de D66 ­ le référendum ­ que le gouvernement trébuche. A une voix près, la majorité des deux tiers, nécessaire au Sénat pour le changement constitutionnel prévoyant l'instauration du référendum, n'a pas été atteinte.

Hier matin, la presse parlait de «la nuit de Wiegel», du nom de l'unique sénateur du parti libéral VVD qui a osé voter à l'encontre du projet, sachant pertinemment qu'il allait provoquer une crise gouvernementale. Au pays de la démocratie à outrance, le sénateur Hans Wiegel affirme qu'il s'agit d'une «question de principe». En Europe, les Pays-Bas sont un des seuls pays à ne pas connaître le référendum au niveau national. L'opposition de certains membres du VVD est d'autant plus étonnante que le référendum figure bel et bien dans «l'accord de gouvernement» établi en début de législature par tous les partis.

Le Premier ministre Wim Kok a tout fait, hier, pour persuader, malgré tout, le D66 de rester au gouvernement, mais rien n'y