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Libération

GUERRE AU KOSOVO. L'Aéronavale ne largue plus ses bombes en mer. L'Italie s'inquiète de l'état de l'Adriatique.

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publié le 22 mai 1999 à 1h08

Les avions français ne larguent plus leurs bombes dans l'Adriatique

au retour de leurs missions infructueuses sur la Yougoslavie. Un peu moins de cinquante engins avaient subi ce sort avant que l'Aéronavale ne parvienne à régler le problème. A 200 000 francs l'unité, la facture s'élève quand même à près de 10 millions de francs. Désormais, depuis le 20 avril, les Super-Etendard rapportent leurs bombes, qui sont ensuite réutilisées lors des «sorties» suivantes.

Des bombes dans la lagune. La France n'était pas le seul pays à jeter ses armes à la mer. Les Etats-Unis le font également, et ce sont des engins américains que les pêcheurs italiens ont trouvés dans leurs filets, à proximité de la lagune de Venise. Se fondant sur «un rapport détaillé» de l'Otan, le président du Conseil italien, Massimo D'Alema, a indiqué, jeudi, que 143 bombes avaient été larguées en mer Adriatique.

Avant de se poser à Aviano, les chasseurs-bombardiers de l'US Air Force se débarrassent parfois de leurs bombes. Le danger ne vient pas des armes lourdes, de 250 kg à une tonne, qui coulent. Ce sont les armes à sous-munitions (cluster bombs) de type CBU-87 qui posent un réel problème. Elles contiennent chacune 202 petites munitions (bomblets), cylindriques, de vingt centimètres sur six, qui peuvent s'échouer sur les plages ou se prendre dans les filets.

Javier Solana, le secrétaire général de l'Otan, a promis à l'Italie l'envoi de démineurs chargés de neutraliser ces engins. Il a également annoncé que les règl