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Libération

GUERRE AU KOSOVO. Une force de sécurité plus importante. La Kfor, avec ses 45 000 hommes, devrait être «lourdement armée».

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publié le 26 mai 1999 à 1h11

Le Conseil des ambassadeurs de l'Otan a décidé hier de porter de 28

000 à 45 000 l'effectif de la future force de sécurité au Kosovo, la Kfor, destinée à accompagner le retour -encore hypothétique- des réfugiés kosovars. La précédente estimation avait été déterminée avant le début des frappes, et donc avant l'exode massif des Kosovars albanais. La Kfor est censée entrer au Kosovo dès le retrait des forces yougoslaves, l'Otan estimant qu'il faudra alors occuper le terrain très vite. La force, qui devra prendre en charge les réfugiés, s'assurer du respect de l'ordre au Kosovo, rebâtir des ponts en urgence, aider à reconstruire des maisons et déminer des routes, devra être «lourdement armée», a indiqué le porte-parole de l'Otan, Jamie Shea. Cette mise à jour significative correspond à la proposition faite par le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Wesley Clark. Le «noyau» de la force de sécurité pour le Kosovo sera constitué par les pays membres de l'Otan.

Depuis la réapparition de réfugiés aux frontières du Kosovo, le 15 mai, après dix jours sans expulsions, les chiffres quotidiens ont constamment augmenté pour atteindre environ 10 000 arrivées par jour. Cette nouvelle vague d'expulsions massives, a accusé hier le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), est méthodiquement organisée par Belgrade. «Il pourrait bien s'agir de la dernière poussée» des habitants du Kosovo hors de leur pays, a avancé le porte-parole du HCR, Ron Redmond. «Tout le mo