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Libération

GUERRE AU KOSOVO. Milosevic «accepte» les principes généraux du G8. Annonce surprise vendredi. L'Otan reste sceptique.

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publié le 29 mai 1999 à 1h13

Au lendemain de son inculpation pour «crimes de guerre» et «crimes

contre l'humanité» par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye, le président Slobodan Milosevic a fait savoir vendredi soir que la Yougoslavie «acceptait les principes généraux du G8» (les sept pays les plus industrialisés et la Russie) pour un règlement du conflit au Kosovo. Cette acceptation, à laquelle l'Otan a réagi avec beaucoup de prudence, a été exprimée officiellement dans un communiqué de la présidence yougoslave, à l'issue des entretiens de Slobodan Milosevic avec l'émissaire russe Viktor Tchernomyrdine. Belgrade «est d'accord pour que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution en conformité avec la Charte de l'ONU», indique le communiqué, diffusé par la télévision officielle RTS. Les deux parties ont «constaté qu'il est dans l'intérêt commun de parvenir à un règlement pacifique de la crise au Kosovo» et, de ce fait, «il est indispensable de transférer l'ensemble du problème aux Nations unies et au Conseil de sécurité», poursuit le communiqué.

C'est la première fois que Belgrade déclare accepter les principes du G8. Jusqu'à présent, Milosevic exigeait aussi des discussions directes avec l'ONU pour la mise au point de la résolution. Cette exigence n'est plus mentionnée. Le texte insiste aussi sur «la sauvegarde de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République Fédérale de Yougoslavie (RFY)», qui est «une position commmune et définitive de la communauté in