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Libération

Un sommet franco-allemand pas vraiment «dépoussiéré». Rencontre à Toulouse sur fond de reproches mutuels.

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publié le 29 mai 1999 à 1h13

Bonn, de notre correspondante.

Ce devait être le premier sommet franco-allemand «dépoussiéré». Dans l'élan du changement de gouvernement à Bonn, les Français et les Allemands avaient promis en décembre dernier à Potsdam de «rafraîchir» le rituel de ces sommets bisannuels, instauré par le traité de l'Elysée en 1963. Six mois plus tard, le soixante-treizième sommet entamé vendredi soir à Toulouse devra pourtant encore faire le ménage de vieilles scories et de problèmes nouveaux. Le principal «dépoussiérage» opéré à Toulouse sera la limitation du nombre de thèmes abordés (défense, guerre du Kosovo, emploi et questions européennes essentiellement) et la réduction à cinq du nombre de ministres invités: autant dire un sommet minceur par rapport au monstre de Potsdam où presque tous les ministres des deux pays étaient venus faire connaissance.

«Dépoussiérer c'est bien beau, mais cela ne veut pas toujours dire la même chose en France et en Allemagne», dit-on à la chancellerie allemande. «Le problème est qu'on manque surtout d'idées pour donner le nouveau souffle voulu», avoue un diplomate français. A Toulouse, quelques projets pourront être annoncés pour tenter d'élargir la relation aux deux «sociétés civiles»: la création d'un site Internet, le lancement d'un forum de discussions franco-allemandes, une rencontre de jeunes Européens le 9 novembre à Berlin pour le dixième anniversaire de l'ouverture du Mur" «Six mois, c'est court pour lancer de grandes choses», s'excuse un diplomate fr