Lille de notre correspondant
C'est par un communiqué de presse du ministère de la Santé publique que les commerçants belges ont appris vendredi qu'ils devaient retirer de leurs rayons l'ensemble des poulets et oeufs de production belge en raison de la présence d'un lot de graisse (élément qui entre dans l'alimentation de la volaille industrielle) contaminée par de la dioxine. S'il s'agit formellement plus d'une vive recommandation que d'une interdiction, la plupart des distributeurs s'y sont conformés.
Dès vendredi soir, les rayons étaient complètement vidés dans les supermarchés d'outre-Quiévrain. Ici et là, certains commerçants ont néanmoins décidé de passer au-delà. Mais l'impact psychologique a été tel que les consommateurs belges, depuis samedi, ont opté pour des volailles et des oeufs d'importation. Les autorités sanitaires belges, n'ayant pu déterminer l'origine exacte de la contamination, affirment avoir agi par précaution en attendant les résultats de l'enquête menée par le ministère de l'Agriculture.
La première alerte est survenue en janvier dernier au sein d'une exploitation avicole à Roulers, en Flandre. L'exploitant ayant constaté une baisse de rendement de ses poules pondeuses et un retard d'éclosion des oeufs en fait part au ministère de l'Agriculture. Rapidement, les inspecteurs sanitaires découvrent qu'un lot de graisse animale contaminée a été livré à des fabricants d'aliments pour animaux. Neuf auraient été recensés en Belgique, un en France et un aux Pays-B