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Libération

ELCTIONS EUROPEENNES. A Cologne, 30 000 marcheurs pour l'emploi en Europe Italiens, Espagnols, Français, Allemands ont défilé samedi, avant le sommet des Quinze de la fin de la semaine.

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publié le 31 mai 1999 à 1h14

Cologne envoyée spéciale

Un grand défilé bariolé de chômeurs français, anars espagnols, Belges de Renault-Vilvorde, communistes italiens, antifascistes allemands, Kurdes au service d'Öcalan et contestataires de tout le continent a ouvert samedi la Semaine européenne de Cologne. Sous les yeux souvent ébahis des passants allemands, affairés aux emplettes du week-end, le cortège des exclus et révoltés de l'Europe, hérissé de drapeaux noirs, rouges ou multicolores, a pris possession du centre-ville, tout décoré de petits fanions bleu étoilé en l'honneur du sommet européen attendu jeudi et vendredi. Quelques jours avant l'arrivée des chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze, les défenseurs des laissés-pour-compte ont montré qu'une Europe de la contestation frémit et s'organise aussi. Ils étaient près de 30 000, à peu près autant que lors de la dernière grande marche européenne des chômeurs, à Amsterdam, en 1997.

A pied depuis Bruxelles. «Chaud, chaud, chaud, chômage ras-le-bol. Qui sème la misère récolte la colère», «Marcha, marcha popular. Contra la Europa del capital»: en tête du cortège, slogans en français et en espagnol alternent. Dans cette contre-Europe en marche, la préséance nationale ne joue pas: les manifestants allemands ont été relégués plus loin, pour laisser l'honneur aux quelque 250 Français, Belges et Espagnols venus à pied de Bruxelles (la plupart des autres «marcheurs» sont venus par train ou bus). Quelques Allemands ont bien tenté de déployer en tête de mani