L'Inde a poursuivi, hier, ses bombardements aériens dans la partie
indienne du Cachemire. L'aviation visait les «centaines» de séparatistes qui s'infiltrent en nombre depuis trois semaines, selon New Delhi. Ces derniers proviennent du Cachemire pakistanais, où ils sont entraînés dans des camps. «Ils ont été repoussés dans tous les secteurs», a commenté hier un général indien. «Nous les attaquons maintenant sur tous les fronts», a-t-il assuré, en précisant que les combats allaient jusqu'au corps à corps. Selon New Delhi, on trouve parmi les guérilleros infiltrés des taliban venus d'Afghanistan et, chose nouvelle, des soldats de l'armée régulière pakistanaise. Ce que dément Islamabad. Malgré le déplacement dans la zone des combats effectué hier par le ministre indien de la Défense, George Fernandes, les risques d'un élargissement du conflit paraissaient, ce week-end, légèrement s'éloigner. Le gouvernement nationaliste hindou a fait savoir qu'il «étudiait» la proposition du Pakistan d'envoyer son ministre des Affaires étrangères, Sartaj Aziz, à New Delhi dans la semaine à venir. Apparemment sûr de lui, Sartaj Aziz a «confirmé» qu'il se rendrait en Inde en début de semaine. «Le but de ma visite est de désamorcer la situation et de tenter de trouver une solution au problème [du Cachemire] par le dialogue», a-t-il précisé. Le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, s'est même déclaré prêt à discuter.
Le Cachemire a été l'objet de deux des trois guerres que se sont livrées dep