Petite révolution dans les moeurs politiques grecques, c'est une
femme qui conduit l'une des plus grandes des 41 listes en présence. Membre depuis vingt-cinq ans de la Nouvelle Démocratie (centre droit), médecin et ancienne ministre de la Santé, la députée Marietta Yannakou a déjà siégé à Strasbourg de 1984 à 1990. Mais, en Grèce, la parité n'est pas pour demain" Cette tête de liste a-t-elle été difficile à obtenir?
Non, mais la vérité, c'est que j'ai dû travailler beaucoup plus et mieux que les hommes à des postes similaires. Les femmes doivent être deux fois meilleures, car on n'excuse pas nos erreurs. S'il y a peu de femmes dans les partis, ce sont donc des femmes fortes! La Nouvelle Démocratie, d'ailleurs, les traite mieux que le Pasok (Parti socialiste). Mon parti a été le premier, après la guerre, à présenter une femme aux élections et à en nommer une ministre. Y a-t-il un début de féminisation de la politique grecque?
Notre pays reste en dernière place de l'Union européenne, avec moins de 7% de femmes au Parlement: seulement 20 députées sur 290. En 1984, j'étais la seule femme dans la représentation grecque à Strasbourg. Il y a du progrès, car les grands partis présentent à peu près un tiers de candidates aujourd'hui sur leurs listes européennes. Dans les scrutins nationaux, nous arrivons à faire jeu à peu près égal avec les hommes à Athènes. Mais cela reste très dur en province, où les mentalités n'ont pas beaucoup changé.
A quand une loi sur la parité?
On commence à pe