Le Pakistan devait remettre dans la soirée d'hier aux autorités de
New Delhi le pilote indien capturé après que son avion de chasse a été abattu jeudi dernier par les forces pakistanaises, au-dessus du Cachemire. La nouvelle a été présentée par le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, comme un «geste de bonne volonté».
Kargil, envoyée spéciale.
«L'Inde est un bouquet, le Cachemire sa rose», tentent de convaincre les panneaux touristiques sur la route qui relie Srinagar à Leh. Mais, à 90 kilomètres de la capitale d'été de l'Etat de Jammu-et-Cachemire (appellation officielle du Cachemire indien), c'est un parfum de poudre qui flotte dans l'air. Après le col de Zojila, à 3 300 mètres d'altitude, les premiers canons indiens regardent droit vers le ciel, par-dessus les montagnes où resteraient encore retranchés 600 à 700 séparatistes cachemiris (musulmans). Ces derniers, entraînés dans des camps pakistanais, ont traversé la frontière voilà plus de trois semaines depuis l'Azad Cachemire (nom du Cachemire pakistanais).
Village fantôme. Là où pâturent habituellement les moutons et les chèvres, les soldats réajustent le tir de leurs canons «Rajiv», comme on surnomme ici les Bofors 155 millimètres achetés du temps de Rajiv Gandhi. «Nous avons tiré 33 obus aujourd'hui», lâche un soldat, tandis que le commandement explique opérer sans connaître la cible mais en fonction des instructions du poste d'observation situé quelque part à 15 kilomètres de là ou des renseignements fournis par