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Libération

ELECTIONS EUROPEENNES.Vélo, resto, dodo à Strasbourg. Quelques bonnes adresses des eurodéputés.

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publié le 5 juin 1999 à 23h24

Strasbourg de notre correspondante

Yves Verwaerde n'occupera plus, à chaque session du Parlement européen, la chambre 34 de la maison Kammerzel, place de la Cathédrale à Strasbourg. Le député européen sortant (groupe PPE, démocrate-chrétien), cité dans l'affaire Elf pour avoir bénéficié d'un compte en Suisse (baptisé «Salade») , a préféré jeter l'éponge. Il espérait pourtant revenir, et c'est là, dans ce restaurant qui offre quelques chambres au coeur du Strasbourg du Moyen Age, qu'il avait élu domicile, du lundi au vendredi, douze semaines par an. La chambre 34 ne devrait pas rester vide très longtemps. Le genre d'adresse préemptée d'une mandature à l'autre: quand un sortant déclare forfait, il «parraine» un copain (ou une copine).

Cinq jours par mois, la tribu essaime sur la métropole alsacienne et les environs. Ils sont de 2 000 à 3 000, eurodéputés, fonctionnaires, assistants, lobbyistes, journalistes, à débarquer de Bruxelles, de Luxembourg, ou d'ailleurs. A force, se créent des habitudes, se nouent des amitiés, se forgent des rituels. Inventaire.

Les hôtels. Il y a ceux qui ont trouvé un toit, n'en changeraient pour rien au monde et louent une chambre attitrée d'une année sur l'autre, pour la durée de la session. On peut laisser une brosse à dents ou «un costume d'avance», comme dit un habitué. C'est souvent dans le centre-ville de Strasbourg, mais pas toujours: les élus socialistes allemands et leurs attachés parlementaires ont jeté leur dévolu sur un hôtel à la campagne