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Libération

La Chine et la Corée du Nord ébauchent des retrouvailles.Pékin et Pyongyang mettent fin à sept ans de brouille.

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publié le 5 juin 1999 à 23h23

Pékin de notre correspondante

Mettant fin à sept ans de relations distantes, la Chine et la Corée du Nord viennent de reprendre le dialogue politique à très haut niveau. Une délégation nord-coréenne conduite par le numéro 2 du régime de Pyongyang, Kim Yong-nam, qui préside l'Assemblée et occupe de facto les fonctions de chef de l'Etat, est arrivée à Pékin jeudi soir pour une visite «historique» de quatre jours. La délégation comprend également le Premier ministre, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense nord-coréens. Ils ont rencontré tous les hauts dirigeants chinois. Depuis 1992, les relations s'étaient distendues entre les deux voisins, Pékin ayant établi des relations diplomatiques avec la Corée du Sud, dont le développement économique correspondait mieux au projet de réformes et d'ouverture de la Chine que celui du régime stalinien de la Corée du Nord.

Lignes opposées. Les autorités chinoises n'ont en outre jamais manifesté une très grande estime pour Kim Jong-il, qui a hérité du pouvoir à Pyongyang à la mort de son père, Kim Il-sung, en juillet 1994. «Il est intéressant d'observer que Kim Jong-il est absent de ce voyage», note un diplomate occidental. Le numéro 2 nord-coréen a en outre félicité Pékin pour sa politique de réformes et d'ouverture, pourtant diamétralement opposée à la ligne suivie par la Corée du Nord. Une critique à l'égard du numéro 1 nord-coréen? Il est difficile pour l'instant d'en tirer des conclusions, très peu d'informations circulant