Varsovie de notre correspondante
Jean Paul II retourne à nouveau en Pologne. Son septième voyage au pays natal, qui commence samedi, sera le plus long périple jamais effectué en Europe pendant les vingt ans de son pontificat. En treize jours, le pape visitera une vingtaine de villes, parcourant 1 300 kilomètres du nord au sud en passant par les régions est du pays, les plus pauvres et les plus en retard dans les réformes. Point de départ de ce marathon épuisant, la ville de Gdansk, berceau du mouvement Solidarité. L'ancien chef du syndicat et ex-président Lech Walesa ne cessera pas de le rappeler: «La Pologne doit à Karol Wojtyla d'avoir accéléré la chute du communisme et surtout d'avoir évité une effusion de sang, la révolution à la polonaise a été pacifique.»
Jean Paul II veut se rendre partout où il n'a jamais été. Dans le sanctuaire de Lichen, il consacrera la plus grande basilique d'Europe, capable d'accueillir plus de 10 000 pèlerins. Cette oeuvre monumentale, une sorte de réplique de Saint-Pierre de Rome édifiée en rase campagne, est le signe que l'Eglise polonaise se porte bien, dix ans après la chute du communisme.
Kayak. Avant d'affronter la capitale, le pape se reposera pendant deux jours au bord d'un lac dans le nord-est du pays, là où, dans sa jeunesse, il faisait du kayak pendant ses vacances d'été. A Varsovie, il prononcera un discours au Parlement, une première mondiale: jamais dans l'histoire aucun pape n'a parlé devant un parlement national. Au coeur de la vil