Strasbourg de notre correspondante
Les berges de la rivière ont été rendues aux cyclistes. Les marques du «plus grand chantier public d'Europe» s'estompent. C'est pour bientôt. La première session du Parlement européen renouvelé s'ouvrira, le 20 juillet, dans le nouvel hémicycle alsacien. Les eurodéputés disposaient déjà d'un hémicycle à Luxembourg; ils en ont inauguré un autre l'an dernier à Bruxelles. Les voilà nantis d'un chez-eux à Strasbourg, où ils squattaient (moyennant finances) les locaux du Conseil de l'Europe. Epilogue d'une histoire vieille de dix ans.
Le bâtiment, sorte de baleine majestueuse échouée aux confins de l'Ill et du canal de la Marne au Rhin, ne manque pas d'élégance. Il est l'oeuvre de l'architecte Martin Robain et du cabinet Architecture Studio Europe, désignés en 1991 à l'unanimité d'un jury coprésidé par le maire et le président de l'Europarlement.
Une semaine par mois. L'extérieur est de verre, le dôme capitonné de chêne et habillé de cèdre, la cour intérieure en béton rose. L'ensemble offre 29 salles de réunion (2 690 personnes au total), 5 salons de réception, 3 restaurants (pour 1 200 convives), 4 bars, une salle de presse pour 275 journalistes, un hémicycle de 750 places plus 628 places pour les visiteurs, 1 133 bureaux répartis sur 20 étages et 220 000 m2. Et un usage théorique d'une semaine par mois. Le reste du temps, l'antenne strasbourgeoise compte" 42 personnes.
Pour réussi qu'il soit, l'hémicycle portera longtemps les stigmates de sa nai