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Interview

ELECTIONS EUROPEENNES. 3 questions à Miguel Portas: «Résister à l'autoritarisme néolibéral»

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publié le 9 juin 1999 à 23h26

Miguel Portas est en tête de la liste du Bloc de la gauche. Créé il

y a trois mois, ce mouvement radical qui regroupe trois organisations d'extrême gauche et des indépendants d'horizons différents (trotskistes, ex-communistes, libertaires...), est crédité d'un peu plus de 1% des intentions de vote par les sondages classiques, mais a recueilli 7% sur internet.

Pourquoi un nouveau mouvement?

On peut parler d'un effet de génération. Les principaux dirigeants du Bloc ont la quarantaine, ils ont la mémoire de la révolution, ils ont dirigé de petites organisations mais ne se satisfont plus de l'affirmation groupusculaire. La gauche portugaise est dans l'impasse. Aussi bien le PS, devenu un parti du centre, que le PC, se trouvant dans un processus de vieillissement irréversible. Il existe un espace de représentation politique possible pour ceux qui ne se retrouvent pas dans la gauche traditionnelle.

Quelle est votre vision de l'Europe?

Nous considérons que la sauvegarde de la paix et de la démocratie, et la lutte contre l'exclusion sociale sont les priorités. Ces priorités passent par l'élargissement de l'Europe et non par la consolidation du marché européen. Nous avons rédigé une charte des droits européens qui propose une refondation de l'Union sur des critères citoyens.

Vous êtes contre le fédéralisme?

Oui. Nous proposons un projet alternatif, une architecture qui permette de résister à l'autoritarisme néolibéral d'un gouvernement supranational et qui rapproche les institutions des ci